Noël est un moment propice pour coudre de jolies créations à ces proches. Et cette année n'a pas échappée à mes fameux cadeaux fait-main.
Il y a déjà plusieurs mois, j'avais eu en tête de customiser un vieux sac militaire, mais ayant dix mille projets à la seconde en tête, je n'avais pas encore pu confirmer celui-ci. Pourtant je savais exactement le sort que j'allais donner à ce sac : coudre un autre sac pour l'escalade (si t'as lu mon article précédent, tu sais que je suis une passionnée de grimpe). Par contre, je ne savais pas trop si je le voulais pour moi ou pour l'homme.
Et puis, si t'as lu l'article précédent, tu sais que j'ai cousu mon sac d'escalade. Le sort était donc scellé : le sac militaire servira de futur sac d'escalade pour mon chéri (ci dessous : le sac avant transformation).
Dans mon imagination, je comptais faire le même style de sac que celui que j'ai cousu pour moi (il faut vraiment que tu vois de quoi je veux parler : par ici). Mais après réflexion (et après avoir découpé le tour du sac), je me suis dit que ce serait plus sympa de changer de style, histoire que nos sacs ne se ressemblent pas trop quand même. Et puis, couturesquement parlant, c'est intéressant aussi, de changer de temps en temps !
Comme j'avais déjà découpé le tour du sac, j'étais un peu limité dans mon choix. Je suis finalement partie sur le même style que le vieux sac militaire de base. En plus petit.
Une forme carrée pour le fond du sac, la poignée placée au milieu pour pouvoir porter le sac à la main, la anse sur toute la longueur pour pouvoir le porter à l'épaule, une doublure à l'intérieur pour les finitions, et même une double poche "à soufflet" pour déposer le portable et les clés.
En théorie, rien de bien compliqué. En pratique, ça m'a demandé un peu plus de réflexion, de concentration et quelques sueurs froides.
Il a d'abord fallu dissocier la poignée de la anse. Ca, c'était facile. Un coup de ciseaux et le tour était joué !
Il a aussi fallu découdre la bande du haut (avec tous les oeillets), pour pouvoir la raccourcir et la recoudre en haut du sac. Ca, ça a été une étape périlleuse.
Raccourcir la bande m'a demandé beaucoup de patience et de délicatesse. Le plus horrible dans tout ça, ça a été de coudre les différentes épaisseurs pour fermer ma bande : un véritable enfer (surtout juste à côté de l'oeillet) ! Ma MAC a beau être dotée de supers pouvoirs (je t'assure, elle arrive à coudre de supers choses parfois !), elle n'est pas efficace contre les grosses épaisseurs.
En plus de ça, s'ajoute le fait que la bande est très fine et laisse peu de place pour la marge de couture. La coudre sur le haut du sac a aussi été sportif. Surtout quand je suis arrivée au niveau des oeillets et de l'attache de la anse. Je me suis reprise à plusieurs fois pour réussir à faire une couture droite, et que ce soit un temps soit peu présentable (et solide, au passage... Ca peut servir !).
Comme j'ai eu du mal à coudre les surépaisseurs, j'ai cousu directement la anse au bas du sac, sans le prendre en sandwich entre le bas du sac et le fond du sac (tu vois ce que je veux dire ?). J'espère que mes coutures seront assez solides pour faire face à l'usure du temps... Affaire à suivre.
J'ai aussi utilisé une partie du sac pour créer la poche à soufflet à l'intérieur du sac. La dimension de ce carré de tissu était parfaite pour son utilisation actuelle. Et j'adore l'idée d'avoir réutilisé un morceau de tissu dans son entièreté pour créer une nouvelle pièce.
Pour un rendu plus fini, j'ai doublé l'intérieur, je voulais un esprit qui colle à l'identité du sac, j'ai donc utilisé un tissu lin (chiné lors d'un voyage en Thaïlande), et pour fermer le sac, rien de plus simple qu'un bout de ficelle (enfin, de sangle, ruban ou galon, ça marche aussi !).
C'est très simple comme fermeture, mais je trouve que ça correspond totalement au style du sac, un peu aventurier/baroudeur. Imagine, tu n'as plus qu'à jeter tes affaires en vrac dans le sac, à sauter sur ta moto et à vadrouiller aux quatre coins du monde. Tu ne t'y croirais pas ?
Il me restait un peu de tissu après avoir cousu le sac, j'ai donc cousu un mini sac pour que Monsieur puisse ranger son sac à pof (matériel d'escalade). Mais honnêtement, je le verrais bien en vide poche à la maison, tu sais, pour ranger tous les câbles de portable qui traînent sous la table basse du salon (comme c'est un cadeau, je vais attendre un peu avant de lui soumettre l'idée... Peut-être qu'il sera d'accord ^^).
Je croise les doigts pour que ce sac dure encore longtemps. Le tissu est très solide, mais je ne suis pas sûre que mes coutures le soient tout autant (surtout que ma machine n'est pas vraiment adaptée pour coudre autant d'épaisseurs). En tout cas, j'ai adoré coudre ce sac, et le résultat final me plait beaucoup (heureusement que je me suis déjà cousu un sac, sinon, l'homme n'aurait pas pu le garder longtemps).
J'ai apprécié faire cette customisation. Réfléchir à ce genre de projet, de l'étape "vieux sac inutilisé" à l'étape "redonner une vie à cet objet, en imaginant toutes les transformations", c'est hyper gratifiant. Ce sac avait déjà une histoire, et j'adore le fait qu'il puisse de nouveau servir, pour s'en créer de nouvelles.
Et vous, avez-vous déjà customisé de vieilles affaires qui ne servaient plus ? Cet article vous a-t-il donné envie de faire vos propres customisations ?
A bientôt,
Karine.